Assises Nationales des Humanités Numériques 2019

, par valerie Marchand

Résumé

Les Assises Nationales des Humanités Numériques constituent un événement scientifique inédit sur le territoire français, en ce qu’elles ont pour objectif de recenser les recherches et pratiques disciplinaires et interdisciplinaires consacrées aux humanités numériques, tout en assumant une portée internationale permettant aux chercheurs d’autres territoires de présenter des travaux susceptibles de motiver des ponts entre toutes les personnes impliquées sur la question des humanités numériques, qu’elles exercent des missions scientifiques ou applicatives du point de vue professionnel. Dans cet état d’esprit, l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, forte de l’ambitieux projet Nexus, ainsi que Campus Tech, première et unique école des humanités numériques de France, s’associent afin de co-organiser ces premières Assises nationales, qui doivent permettre d’élaborer des cartographies, motiver des projets communs interdisciplinaires et éviter les dérives purement disciplinaires d’un domaine qui est seulement à l’aube de ses impacts possibles sur les formations, les recherche et les applications sur le territoire national. Les communications seront acceptées sous des formats volontairement variés. Le but est d’interroger la place des humanités numériques en lien avec les digital studies, de tenter d’approcher une définition collective des humanités numériques et de faire un état prospectif de l’avenir de cette transdiscipline.


Argumentaire

Ce colloque se nourrit explicitement des interactions entre chercheurs et professionnels et s’inscrit dans une perspective de dialogue fructueux entre recherche et expérience, dans un esprit de recherche et développement, mais également de structuration disciplinaire et interdisciplinaire. Il est situé de manière claire dans la logique des humanités numériques, telle définie que par le projet Nexus de l’Université Paul-Valéry Montpellier III ou encore par Campus Tech et sa chaire de recherche Numerina : en ce sens, les humanités numériques ne sont donc pas considérées comme un domaine exclusivement réservé à certaines disciplines, comme par exemple les sciences de l’information et de la communication, les sciences du langage, l’histoire ou encore la géographie – pour ne citer que ces exemples – mais bel et bien à un projet de recherche transdisciplinaire qui traverse l’intégralité des domaines de la société, et qui doit permettre de remettre l’humain au cœur des potentialités et des évolutions du progrès numériques, non seulement au sens du progrès technologique et ingéniérique pur, mais également au sens de la variété des dispositifs de médiatisation. En ce sens, nous entendons les humanités numériques comme un croisement fructueux entre les digital studies à l’anglo-saxonne, les humanités numériques mises en œuvre dans le Nord de l’Europe (particulièrement les modèles finlandais, danois, allemands et néerlandais), et les récentes évolutions françaises sur la question. Plutôt que de segmenter, cloisonner et remettre la question des humanités numériques au cœur de questions de territoires disciplinaires, l’objectif de ces assises nationales est donc bel et bien d’ouvrir les potentialités et les évolutions des humanités numériques en œuvrant pour l’appropriation interdisciplinaire, voire transdisciplinaire de ces questions, reprenant ainsi le projet d’humanités pour lui donner un sens contemporain.

Les domaines des humanités numériques sont variés, et les propositions soumises à ces assises pourront porter sur les aspects suivants, de manière non-exclusive et dans un nécessaire esprit de dialogue scientifique et d’ouverture épistémologique et praxéologique :

Discours, langues, sémiotique, communication, médiation, réseaux sociaux ;
Dispositifs, créations techniques, ingénierie, circulation de l’information, « smart city », ergonomie ;
Transmission, pédagogie, andragogie, acculturation et usages ;
Culture, arts, graphisme, audio-visuel, tourisme, expériences de visite ;
Marketing, commerce, management, sciences de gestion ;
Sciences politiques, droit, vie démocratique, politiques publiques ;
Sciences sociales, psychologie, sociologie, monde sanitaire et social ;
Ecologie, transition durable, économie circulaire, économie bleue.
Aux niveaux méthodologique et théorique, la problématisation de ce colloque international est triple :

Permettre une cartographie nationale et internationale en termes de pratiques scientifiques et applicatives sur la question des humanités numériques, plus particulièrement en recherche universitaire et dans les liens entre cette recherche et le monde professionnel ;
Stimuler les échanges disciplinaires et interdisciplinaires et permettre la constitution d’un fort réseau de recherches et de formation à travers la France, qui permette de valoriser un rayonnement national et favoriser les interactions pédagogiques et épistémologiques ;
Motiver la constitution d’un réseau national ayant pour objectif de porter un label des humanités numériques, afin de structurer ce domaine interdisciplinaire, de le faire reconnaître au niveau national et de structurer un dialogue fructueux avec le monde professionnel.
L’ensemble des propositions de communication, en fonction de leur qualité et des possibilités de publication, seront publiées dans des ouvrages collectifs ou des numéros spéciaux de revue ; en outre, la constitution de ces assises nationales des humanités numériques donnera lieu à la rédaction et à la publication d’un livre blanc disponible en ligne de manière libre. L’objectif de ce colloque est donc bien de faire un état générique des pratiques existantes au sujet des humanités numériques, d’en envisager une évolution prospective et de pouvoir en tenter une définition nationale, susceptible de fédérer les pratiques de recherche en lien avec les pratiques applicatives et professionnelles.


Propositions de communication – modalités

Sont attendues des propositions de communication sur ces thématiques indiquant explicitement : la question de recherche et son apport à la problématique générale esquissée ci-dessus, les données/corpus analysés, les cadres méthodologiques et théoriques sous-jacents. Si les études de cas ne sont pas a priori exclues, les auteurs devront clairement montrer leur portée théorique. Les expérimentations professionnelles sont également bienvenues.

Elles comprendront : le titre de la communication, 5 mots-clefs, un argumentaire développé de 800 mots maximum et la liste des références citées. L’identité et l’affiliation du/des auteur(s) n’apparaîtront pas dans le résumé, mais dans le mail d’accompagnement.

Langues : français, anglais

Transmission des propositions : avant le 5 juillet 2019 simultanément par mail à : albin.wagener@campustech.fr, jeremi.sauvage@univ-montp3.fr et francois.perea@univ-montp3.fr

Le colloque donnera lieu à une ou plusieurs publications collectives de type « ouvrage avec chapitres » répondant aux critères internationaux de publication.


Comité scientifique :

Btihaj Ajana, King’s College of London, Royaume-Uni
Fernanda Arreola, Ecole de Management Léonard de Vinci, France
Nathalie Auger, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Jean-Jacques Boutaud, Université de Bourgogne, France
Laurent Gautier, Université de Bourgogne, France
Monika Kopytowska, Université de Lodz, Pologne
Lotta Lehti, Université de Helsinki, Finlande
Julien Longhi, Université de Cergy-Pontoise, France
Zafer Özgen, University of Stavanger, Norvège
François Perea, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Enrica Salvatori, Università di Pisa, Italie
Jérémi Sauvage, Université Paul-Valéry Montpellier III, France
Peter Stockinger, INALCO, France
Albin Wagener, Campus Tech, France
Bastien Wagener, Campus Tech, France
Eveline Wandl-Vogt, Austrian Academy of Sciences, Vienne, Autriche

Voir en ligne : Présentation des assises nationales des humanités numériques

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